L’assurance habitation protège votre domicile et votre patrimoine contre les dommages imprévus. En France, elle est largement souscrite et inclut obligatoirement la couverture des risques de catastrophe naturelle. La part de la prime allouée aux catastrophes naturelles dans l’assurance habitation est égale à 12 % pour tous les assurés. Ce mécanisme permet une mutualisation du risque : une solidarité entre les personnes habitant dans une zone à risques et celles qui habitent dans des zones épargnées.
Le changement climatique modifie la nature des catastrophes naturelles couvertes
Les catastrophes naturelles couvertes étaient principalement des tempêtes, des tremblements de terre et des inondations. Le changement climatique change profondément la nature des couvertures. En effet, la fréquence et la sévérité des inondations, sécheresses, incendies de forêt augmentent régulièrement depuis des années. Ces dernières deviennent progressivement les principaux causes des catastrophes naturelles.
Le changement climatique redéfinit les zones les plus touchées
Le changement, de fait, des risques couverts par le régime de Catastrophe naturelle a changé la répartition du risque sur le territoire. Ainsi, le phénomène de Retrait Gonflement des Argiles (RGA) a augmenté le risque de certaines régions. De surcroît, le risque RGA connaît lui-même une extension à de nouvelles régions. L’importance grandissante des incendies de forêt change également la carte des zones à risque.
Le changement d’ordre de grandeur des sinistres
Depuis deux décennies, on constate un changement d’échelle des risques de catastrophes naturelles en France. Ainsi, près de 25 % des Français sont exposés aux inondations et 54 % des maisons individuelles sont en zone de risque sécheresse fort ou moyen ! Cette augmentation remet en cause l’équilibre du système de mutualisation. Le risque de refus d’assurance constaté dans d’autres pays est désormais réel en France.
L’augmentation de la prime doit être accompagnée d’une meilleure prévention
À partir de 2025, la part des catastrophes naturelles dans la prime d’assurance habitation augmentera de 12 % à 25 %, ce qui correspond à une augmentation moyenne d’environ 25€ de la prime annuelle. Le système français semble donc résistant et plus efficace que d’autres systèmes en Europe ou aux États-Unis. Toutefois, l’ampleur du phénomène suggère que l’augmentation de la prime doit être accompagnée d’un effort de prévention pour que le système résiste à long terme. Il faut introduire des mécanismes incitatifs à la prévention pour pérenniser le système.